De l’actrice-enseignante à la thérapeute et formatrice

De l’actrice-enseignante à la thérapeute et formatrice

«Il y a sans doute cent mille chemins qui conduisent à l’Éternel mais, un jour ou l’autre, tous se croisent en un seul point, celui du Cœur.» Ce clou que j’ai enfoncé de Daniel Meurois, aux Éditions Le Passe-Monde.

 L’étude et la pratique des Soins thérapeutiques révélés et dispensés par Marie-Johanne Croteau Meurois et Daniel Meurois ont pris très vite une large place dans ma vie. Plus que des apprentissages thérapeutiques, ils me sont un doux enseignement dans l’ouverture de ce qui vit à l’intérieur de moi, dans mon rapport avec la conscience et le sacré, là où je suis touchée par la compassion. Ils répondent à mon désir de comprendre, de soulager et d’enseigner qui m’ont toujours habité.

Cette nouvelle matière d’apprentissage, je ne l’ai pas vécu comme une rupture avec mon métier d’actrice, de directrice d’acteurs et d’enseignante, mais comme une continuation dans la connaissance de soi et des différentes couches de mon être, si chers à l’incarnation des personnages, si nécessaires à la prise de conscience pour l’équilibre émotionnel. Cette plongée, cette concentration dans l’espace intérieur de l’imaginaire et de créativité où tout existe et où tout peut prendre forme dans notre monde terrestre, ces formes, ces images, ces paroles, ces textes ou ces musiques que l’on appelle l’art, auxquels j’ai participé depuis de nombreuses années, plus de quarante ans en fait, je les ai toujours pratiqués avec intensité et amour. Elles ont pris pour moi, et j’espère pour le public, un désir de fonction de catharsis révélatrice et provocatrice d’ouverture de conscience, ou pour enseigner, ou bien divertir, déranger  ou détendre.  Cette plongée s’est déplacée doucement, sans friction, avec sérénité, de façon naturelle, vers une plongée dans la matrice créatrice où toute vie prend sa source, où le but ultime est  l’avancement de la vie. L’intériorisation et la connexion entre l’expression dramatique et la thérapie sont semblables, puisque pour moi ce processus a toujours été de l’ordre du sacré,  les objectifs sont différents. Plus qu’un désir, ces thérapies esséniennes et égyptiennes furent un appel,  jointes à une pratique régulière du Qi gong et de la méditation, elles contribuent à m’aider à trouver le chemin vers ce que nous aspirons tous en général, la santé et l’équilibre interpelant toutes les couches de notre être, mais aussi le réel sens de qui nous sommes et notre engagement.

Extraits de l’introduction de mon essai, Le jeu de l’acteur ou À la recherche de l’état de grâce, en cours d’écriture depuis 2012, un leg à tous mes élèves et collaborateurs, en gratitude pour le métier que j’ai exercé plus de quarante ans :

«…je n’ai jamais cessé de m’initier au yoga, entre autres, aux différentes techniques de connaissance de soi dans toutes les dimensions de mon être, de fouiller dans ce savoir millénaire afin de mieux comprendre, et souvent d’un point de vue scientifique, dans le sens d’analytique, comment je fonctionne dans mon cœur, ma tête et mon esprit. (…) j’ai d’ailleurs toujours cheminé de façon autodidacte et orienté mes prospections en fonction du jeu d’acteur, mais l’étude des centres d’énergie, les chakras, leur lien avec les organes vitaux et les émotions, les grands bienfaits de la respiration et l’exploration des mécanismes par une pratique régulière depuis de nombreuses années, ont considérablement influencé, voir façonné ma pratique théâtrale sur le plan du jeu et de l’enseignement. À force de travail et d’entrainement appropriés, on peut s’approcher de l’abandon dans ce grand mouvement intérieur, opérer un lâcher-prise, être en parfait accord, saisir l’instant. Cet abandon, porté par la rigueur d’un entrainement continu et du processus de répétition, procure une sensation de liberté et d’état de grâce qui s’applique autant à la vie qu’à la scène. »(p.3)

«Bien que l’approche sur le jeu de l’acteur proposée fasse appel à de fortes notions spirituelles, voir à une forme de croyance en la puissance des ressources de son intériorité, par les voies de l’esprit ou physiques, il m’apparait important de la soustraire, comme toutes les formes d’enseignement, du dogme. Pour moi, le travail sur le jeu de l’acteur et de l’actrice s’inscrit dans une continuité cosmique, parce qu’il est lui-même le porteur de sa propre création, au cœur même de la restauration de la conscience de l’humanité. Nous sommes appelés à réanimer à la conscience des notions existentielles transmises depuis des millénaires et que la science contemporaine commence à admettre,  «Tout est impliqué dans tout» (Hubert Reeves, Chronique des atomes et galaxies, Éditions Seuil, p12). Les derniers travaux de la physique quantique apporte également des éclairages nouveaux sur le regard porté sur la matière qui lui donne sa réalité. Nous sommes le maillon d’une chaîne dans le processus de la vie à l’intérieur de l’univers et nous participons à ce processus par la voie de nos actes, de notre travail, de notre art.»(p.5)

«En vous s’épousent le terrestre et l’aérien. L’être appelle l’agir et réciproquement. Le méditant qui ne génère pas la Révolution est semblable à une terre stérile. De même l’action juste devient-elle louange et prière. Ainsi, tout instant de vie réclame l’union des apparents contraires…» Visions Esséniennes, Le Feu féminin, Daniel Meurois, Éditions Le Passe-Monde, p.116.

 

J’arrête le sang